le Moulin

 

 Le dernier moulin à eau en fonctionnement de l’Yonne pour le transmettre aux générations futures!

Le moulin de Vanneau qui ravit petits et grands tourne de nouveau! En effet, cet ouvrage unique dans l’Yonne, qui avait subi les usures du temps a du refaire peau neuve. D’importants travaux ont été entrepris afin que le Moulin à eau puisse continuer d’émerveiller les milliers d’élèves, familles et adultes qui viennent le découvrir chaque année.

 

Alors ensemble aidons le dernier moulin à eau en fonctionnement de l’Yonne !

Vous pouvez faire un don sur le site sécurisé de la Fondation du patrimoine et bénéficier de déductions fiscales incitatives. La Fondation du patrimoine pourra apporter un financement complémentaire en fonction du montant de la collecte.

https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/moulin-de-vanneau-a-saints-en-puisaye

 

Merci pour votre aide !

 

Un peu d’Histoire

Le Moulin de Vanneau fut fondé par les moines de l’Abbaye de St germain (Auxerre) et existait avant le VIII ème siècle.  Maintes fois détruit et autant de fois reconstruit, il vous est présenté aujourd’hui tel qu’il était au début du XX ème siècle, témoignage vivant de l’ingéniosité et de la ténacité des hommes.

Fonctionnement du moulin

1. L’alimentation en eau

la retenue du bief

Les moulins à eau « terriers » (par opposition aux moulins-bateaux) sont construits directement sur le cours d’eau ou, si le tracé du cours d’eau n’est pas propice à la construction, on capte l’eau et on l’amène jusqu’à l’endroit choisi par un canal de dérivation qui peut mesurer jusqu’à plusieurs centaines de mètres : le bief. Pour pallier l’irrégularité du débit, certains moulins possèdent des bassins de retenue artificiels sur le canal d’amenée.

Un conduit, l’abée, relie le canal d’amenée ou le bassin de retenue au moulin. Ce conduit est fermé en aval par une écluse que l’on ouvre pour actionner la roue.

2. La roue

roue moulin

Pour que l’eau développe sa force motrice, il faut la diriger vers la roue qu’elle doit mettre en mouvement, par son poids… La roue de Vanneau est visible au flanc du moulin.

  • Roue en-dessus : l’eau arrive au dessus de la roue par un petit canal et remplit les auges de la roue, ce qui provoque sa rotation par gravité.
  • Roue en-dessous : l’eau libérée par la levée d’une vanne pousse les pales de la roue par le bas.

Dans les roues en dessus, l’eau agit dès le début de sa chute jusqu’à sa descente sous l’effet de son propre poids.

3. Le mécanisme

Le système est constitué de deux meules. La meule inférieure est fixe, on l’appelle meule dormante ou gisante. La meule supérieure tourne sur la meule inférieure grâce au mouvement de la roue; on l’appelle meule courante, tournante ou volante.

Le système à roue verticale est plus complexe car il s’agit de transformer le mouvement vertical en mouvement horizontal. La transmission de la rotation s’effectue par l’intermédiaire d’un rouet denté muni d’alluchons fixé sur l’axe de la roue et d’une lanterne composé de fuseaux, qui constituent un système de renvoi d’angle. Le gros fer qui traverse la lanterne repose sur le palier et supporte à son autre extrémité la meule courante par l’intermédiaire de l’annille.

4. La mouture

intérieur moulin adultes

Le grain est contenu dans une trémie en forme de pyramide renversée, à base rectangulaire. Maintenu à la trémie, l’auget est un organe régulateur de la distribution du grain : les effets de la gravité s’y combinent avec ceux de la trépidation. Celle-ci est imprimée par un frayon (ou babillard), cylindre de bois dur fixé sur l’axe de la meule volante dont les angles sont fortifiés par des touches en fer. Le frayon, en tournant, frappe l’auget sur le côté quatre fois à chaque tour de roue, dont chacun fait glisser une certaine quantité de grains. C’est le frayon qui est responsable du caractéristique tic-tac des moulins.

5.

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Le grain est ensuite acheminé vers le centre de la meule, nommé l’oeillard, où il s’infiltre entre les deux meules dont les faces sont creusées de sillons de manière à faciliter sa progression durant son écrasement. La mouture est expulsée vers l’extérieur par la force centrifuge. Pour qu’elle ne se répande pas partout autour des meules, chacune d’elles est enfermée dans un coffrage de bois circulaire. La mouture (farine et son) s’échappe, après avoir effectué un tour complet, par une trémie d’échappement qui aboutit dans une auge où elle est recueillie.

On récupère donc à la fois la farine et le son, qu’il faut ensuite tamiser pour les séparer. Les techniques s’améliorant, le tri s’effectue à la sortie des meules grâce à un blutoir. C’est un cylindre de bois en pente animé d’un mouvement de rotation grâce à un axe de fer. Des tamis de soie où la trame est de plus en plus lâche, sont tendus sur des liteaux supportés par des cercles de bois; on récupère donc successivement la fleur de farine, le remoulage et le son dans trois auges.

Le mécanisme décrit ici est le mécanisme global utilisé par les moulins à eau. Chaque moulin est en fait unique, par la manière dont il reçoit l’eau (canaux et retenues), la géométrie de sa roue (nombre et forme des augets), l’aménagement du bâtiment et les améliorations techniques que lui avait apportées son meunier.

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