Exceptionnellement l’Association n’organise pas de Fête des Moissons en 2024 en raison de changements dans l’équipe.
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La période des moissons avait une place très particulière dans l’année pour les ouvriers agricoles comme pour les exploitants. C’était l’occasion de repas conviviaux qui réunissaient tous les voisins venus se donner des coups de main mutuels afin d’accélérer le travail et garantir une récolte de bonne qualité. Les paysans se souviennent avec un peu de nostalgie de ces repas durant lesquels, malgré un travail souvent éprouvant, on partageait une ambiance chaleureuse et festive autour d’une poule au pot ou d’un poulet rôti.
La période des récoltes démarrait dès que le blé était mûr, en général au début du mois de juillet. On vérifiait sa maturité en égrenant un épi dans la main : le grain devait être jaune et sec pour pouvoir démarrer les moissons. On établissait alors le planning de travail sur les différentes exploitations des alentours, et la tournée pouvait commencer pour ne se terminer qu’à la fin du mois de juillet, parfois début août…
Une journée type pendant l’époque des moissons commençait très tôt. Il fallait être debout dès le lever du jour et aux premiers rayons du soleil, on était déjà dans les champs. En effet, il fallait travailler le plus possible tant que la chaleur était supportable. La journée s’écoulait alors, tout juste coupée par les pauses du déjeuner et les casses croûtes qui rythmaient le temps de travail. On ne s’arrêtait qu’avec la tombée du jour et uniquement lorsque le manque de lumière rendait toute tâche impossible.
Un matériel rudimentaire
Lors des premières moissons , vers le milieu des années 30, le matériel demeurait encore très rudimentaire : une faucheuse, une charrette et la batteuse qui restait alors à la ferme et n’était pas directement amenée dans les champs à moissonner.
On vérifiait d’abord la hauteur de coupe de la faucheuse en utilisant un levier qui permettait de régler la taille de fauchage. Une fois le blé coupé, on le ramassait pour former, à la main, de petites gerbes que l’on entassait dans les champs. On passait ensuite avec une charrette pour ramasser ces gerbes et les ramener à la ferme. C’était là, dans la batteuse-lieuse, que l’on séparait le blé de la paille. On montait d’abord sur la batteuse avec une échelle et on plaçait le blé par un orifice situé au dessus de la machine. Les épis passaient alors dans une presse à l’intérieur de la machine. La paille était ensuite expulsée d’un côté en grosses balles maintenues par des fils de fer, alors que les grains remplissaient des sacs en toile de jute de l’autre côté.
Pour les plus grosses exploitations, une journée complète était nécessaire pour couper le blé et le mettre dans des sacs. Ceux-ci avaient une contenance moyenne de 80 kg et on pouvait en remplir, pour certaines grosses exploitations, jusqu’à une centaine. Pour les plus petites fermes, le travail était terminé en une demi journée seulement, avec une production d’une cinquantaine de sacs. Les balles pouvaient facilement peser entre 50 et 60 kg en fonction de la pression que l’on donnait au fil les reliant et donc de la quantité de paille que l’on y mettait.